Monbazillac l’Extase – 2003
En bref
Region: Sud-OuestGarde:
Jusqu'en 2035.Conditions de service:
Servir à 8°C, à la fin d'un repas important, dont ce vin contribuera à faire qu'il marque durablement les esprits.Le bien nommé Les raisins passerillés (sémillon 90%, muscadelle 10%) ont donné naissance à un vin dont la robe est cousue de fils d’or pur. Le bouquet est monumental, ample et délicat. Les fruits secs, les raisins de Corinthe, le botrytis, l’orange et la mirabelle y batifolent à en perdre la tête. Sur le palais la texture […]
Le bien nommé
Les raisins passerillés (sémillon 90%, muscadelle 10%) ont donné naissance à un vin dont la robe est cousue de fils d’or pur. Le bouquet est monumental, ample et délicat. Les fruits secs, les raisins de Corinthe, le botrytis, l’orange et la mirabelle y batifolent à en perdre la tête. Sur le palais la texture est pareille à une huile d’olive graJusqu’en 2035nd cru, épaisse, concentrée et raffinée. Mais le métal de la drupe s’est transformé en un théâtre de miel de fruits. L’abricot et la figue, secondés par l’ananas, envahissent le palais comme une armée de croisés en terre consacrée. Puis, apparaît le melon, le pamplemousse et le coing. La rétro-olfaction est subtile grâce à une pointe d’agrume légèrement acide qui promène des épices douces, de la vanille, de la rose et du safran. La finale est carrément hors du temps. Entre fruits et fleurs rouges, elle peut offrir plusieurs minutes de volupté.
Une seule goûte de ce nectar divin est déjà un spectacle des mille et une nuits. Sa complexité permet à ce caméléon céleste de s’anamorphoser en fonction des mets qu’il escorte. L’extase est donc un vin qui porte formidablement bien son nom. C’est une épiphanie, une jouissance, une merveille !
Evocation conférée par la dégustation
Le vin conduit jusqu’en terre sainte. Là, vision onirique, une chapelle est plantée au coeur des champs de roses, d’oliviers, d’orangers et de figuiers. Le soleil est à son zénith estival mais, à l’intérieur de la sacristie, la chaleur demeure exquise. Tous les reflets des vitraux s’unissent pour diffuser une lumière blanche et dorée. La contemplation semble durer infiniment, quand surgit du rêve un pan, dont la queue qui fait la roue, invite à poursuivre le voyage initiatique jusqu’aux portes du paradis…